"La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi?"
(Laurence Parisot, présidente du MEDEF)
J'ai commis l'erreur, avant-hier de répondre à cette question, sans prendre de précaution. Pourtant, ni la vie, ni la santé, ni l'amour ne sont précaires et il n'existe pas de loi naturelle à cette prétendue précarité. Au contraire, même, tout le processus de la vie vise à lutter contre la précarité. Certes, il y a du changement, mais pas de précarité! De plus, toute civilisation humaine tend à lutter contre la précarité. Or, si la présidente du MEDEF dit qu'elle veut la promouvoir, l'enjeu de la lutte contre le MEDEF dépasse largement la lutte contre le libéralisme, pour la promotion d'un modèle de société contre un autre. La présidente du MEDEF remet en cause ce qui fonde la société, les rapports sociaux, la biologie elle-même (l'ADN, ce n'est pas quelque chose qui vise à la précarité!). Cette idéologie médéfienne est donc à combattre par toute personne qui veut vivre en société plutôt que la détruire, même si mon banquier, mon proprio et les organismes de crédit acceptaient un compte en banque précaire.