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synapse - le bloc-notes
7 avril 2005

Mépris anti-démocratique.

M. Bolkestein, ancien commissaire européen Prodi, était l'invité hier matin de France Inter. Il venait en France, à contre-coeur, déclara-t-il, pour dire que sa directive relatif aux services n'avait rien à voir avec le TCE. Admettons.

Un journaliste lui demanda ce qu'il pensait du référendum en France. Là, surprise, M. Bolkestein déclara qu'il était contre les rédérendums car les citoyens ne répondaient pas aux questions posées et qu'ils pouvaient voter non. Drôle d'image de la démocratie, triste mépris pour les citoyens.

C'est une chance pour le Oui que les citoyens européens ne votent pas pour le contenu du Traité mais pour le processus de la construction européenne. Car, en France au moins, le Oui s'appuye sur le processus, tandis que le Non s'appuie sur le texte, comme si c'était une finalité.

Bien sûr, la ratification Etat par Etat ne me plait pas.
Bien sûr, j'aurai préféré une ratification globale, par l'ensemble des citoyens européens, le même jour, avec une même campagne.

Mais c'est un traité et la citoyenneté européenne n'existe pas encore (c'est ce Traité qui l'établie). L'opinion publique européenne est encore à créer, et c'est par une même citoyenneté que nous y arriverons. C'est lorsque que cette opinion sera là qu'on pourra penser à l'élection d'une assemblée constituante, qu'on pourra penser à une ratification européenne.

Quant à la possibilité de voter non au référendum, heureusement qu'elle existe ! Heureusement qu'il y a place au débat ! Les idées, les échanges permettent la construction d'une pensée, d'une opinion, notamment pour l'après 2006. Mais le non ne permettra que de rester sur le traité de Nice, pas de permettre de passer à autre chose rapidement. Et ça ferait trop plaisir au citoyen Bolkestein.

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