Désemparante pauvreté.

C'est si vrai que je n'ajouterais rien....

"La questions de la pauvreté est obsédante, en particulier quand on s’y frotte tous les jours. La tentation de se fermer, se refroidir et ne plus voir les mendiants est très forte, et s’empare souvent de moi. Le pire est que ça apporte une sorte de réponse : ne rien faire, ne pas se mêler de cette pauvreté dont on n’est pas directement responsable (on pourrait en discuter !) et vivre notre vie comme si de rien n’était, c’est un état stable. C'est un vide qu'il n'appelle pas d'air, du moins dans l'immédiat. On peut vivre et dormir longtemps ainsi, être heureux aussi. « Sans déranger personne » ! Mais quand la question se représente et qu’on accepte d’y chercher une réponse, le silence devient roi.
Alors je me tais. Je ne sais pas, vraiment pas." (Guillop)