Dire non, c'est dire non aux valeurs sur lesquelles est fondée l'Union.

Dire non, c'est dire oui au viol de la dignité humaine.
Dire non, c'est dire oui à la peine de mort et aux exécutions.
Dire non, c'est dire oui à l'eugénisme, à la marchandisation du corps, au clonage reproductif humain.
Dire non, c'est dire oui à la torture et aux traitements inhumains et dégradants.
Dire non, c'est dire oui à l'esclavage et à la servitude.
Dire non, c'est dire oui au travail forcé.
Dire non, c'est dire oui à la traite des personnes.
Dire non, c'est dire oui à l'insécurité de la personne.
Dire non, c'est dire oui à l'intrusion dans sa vie privée et ses communications.
Dire non, c'est dire oui à l'impossibilité de changer ou abandonner sa religion.
Dire non, c'est dire oui à l'enrôlement militaire obligatoire.
Dire non, c'est dire oui à l'intrusion d'un Etat policier dans les échanges d'idées.
Dire non, c'est dire oui à la restriction des médias.
Dire non, c'est refuser la liberté de réunion, d'association et de syndicalisation.
Dire non, c'est dire non à la représentation politique des citoyens.
Dire non, c'est dire non à la liberté dans l'art, et donc dire non aux arts tout court.
Dire non, c'est assujetir les recherches scientifique et universitaire.
Dire non, c'est dire non à l'éducation, à la formation, à la gratuitement de l'enseignement obligatoire.
Dire non, c'est dire oui aux discriminations.
etc.... Je vous laisse vous reporter à la partie II du Traité.

Le système d'argumentation est lourd ? Tant pis.  Ce qui sera rejeté avec le Traité, c'est aussi la Charte. Le non, comme le oui, ne peut être que global. Quelles que soient les raisons du non, le bébé sera jeté avec l'eau du bain. Ce ne sont que des paillettes ? Non, car ces valeurs seront contraignantes pour les actes et politiques de l'Union. Ce qui fait que le fameux marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée devra respecter ces valeurs et ce ne sera pas un marché classique. Sans cette charte, l'âme de l'Union disparait. It's Nice, isn't it ?

Dire non, c'est dire oui à une seule valeur: l'euro.

Alors, pour moi, c'est oui.

Comments

[Philippe.]

Je suis d'accord ;-) Il faudra corriger les points négatifs mais, pour cela il faut d'abord commencer par partir de cette base de travail. Heureusement que tout ne s'arrêtera pas avec ce Traité et que jamais on arrêtera de réfléchir pour améliorer les choses :)

[miss.lezard]

dire non, c'est peut être aussi dire que c'est pas parce que c'est PRESQUE parfait qu'il faut s'en contenter, et qu'on peut réfléchir encore un peu et corriger les points négatifs
hi hi j'aime bien me faire l'avocat(e) du diable :]