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synapse - le bloc-notes
1 juin 2005

Fin mai 2005: l'ordre règne.

"Il ne faut rien attendre du vote-sanction d'hier" (Jacques Généreux, 30/05/05)

La campagne de France est terminée. Il n'y a que peu de triomphalisme après le vote négatif du 29. La gravité s'impose car il faut maintenant reconstruire en constatant les dégâts. Le vote négatif ne change rien. Après avoir poussée une gueulante, le français reprend sa vie comme avant. Il n'y a pas de mouvement populaire qui voudrait créer quelque chose, comme voudrait nous le faire croire Attac, le PCF. Les raisons des votes sont (source: le soleil):
pour le non
* le TéCE "va aggraver le chômage en France" (46%) (1)
* "ras-le-bol vis-à-vis de la situation actuelle" (40%)
pour le oui
* "renforcer l'Union européenne" (52%)

Le président de Institut marocain des Relations internationales (IMRI) analyse le rejet du Traité comme un renforcement des Etats-Unis sur la scène mondiale, et un afaiblissement des relations entre l'Europe et le Maghreb et appelle à l'édification d'une Union maghrebine. (source: le matin) En ce sens, c'est le vote oui qui était le plus efficace puisque la conséquence du non ne résoudera pas en soi le problème du chômage et ne changera pas la donne politique française.

Pendant ce temps, l'Union continue de vouloir améliorer le bien-être des populations. Vendredi, a été inauguré le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) (souce: pleinchamp.com). On a dû oublier de dire à l'Union qu'elle remettait en cause les services publics...

Aujourd'hui, les citoyens européens des Pays-Bas votent.

(1) Et, un jour, peut-être, faudra-t-il s'interroger sur cette peur des déplacements au sein de l'Union, alors même qu'on fustige les décisions de l'Union dès qu'on parle seulement du déplacement des produits et des capitaux en oubliant les personnes. Le refus de l'ouverture des frontières me semble être le refus de l'Union même. Quant à la confusion entre immigration et chômage, cette argument a été maintes fois combattu et démonté.

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Commentaires
P
Les grands ne sont grands que parce que nous les portons sur nos épaules. Si vous n'avez plus confiance dans les personnes qui nous représentent alors il faut en élire d'autres. S'il n'y a personne en qui vous avez confiance alors, au moins, j'espère que vous avez assez confiance en vous pour, vous-même, vous présenter. Rien ne vous empêche d'investir un parti politique ou d'en créer un. Il n'existe aucun lieu dans l'Union où le monarque désigne lui-même les parlementaires. C'est le peuple qui met en place les élites et c'est tant mieux car c'est cela le système républicain. Le pouvoir n'est pas quelque chose qui nous échappe, c'est quelque chose que nous avons et, momentanément, déléguons. Construire un mouvement, c'est construire un lobby, même s'il est très large et qu'il se veut citoyen, civil. Mais la politique a déjà assez de lobbies ! Pourquoi ne pas appeler à la construction d'un nouveau parti européen transnational plutôt ?<br /> Enfin, l'union - même sacrée - n'a jamais fait une politique. Pourquoi ne pas dire, plutôt, ce que vous souhaitez comme Europe, concrètement ?
J
Nous voulons une autre Europe ! <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui n'était jusqu'au 29 mai 2005 qu'une espérance est, depuis le vote français, une revendication. Le choix des Français a été confirmé et renforcé par les électeurs des Pays-Bas. Les Danois et peut-être les Luxembourgeois s'apprêtent à faire de même. Dans les pays, les plus nombreux, ou les pouvoirs ont eu peur de donner la parole à leurs peuples, des voix, de plus en plus nombreuses, s'élèvent pour protester et dire leur refus de l'Europe du Traité Constitutionnel Européen, leur refus des choix imposés par des « élites élues » en qui ils n'ont plus confiance. <br /> <br /> Nous tous, au-delà de nos différences culturelles, nous voulons construire l'Europe des peuples.<br /> <br /> Ce n'est pas à nous d'avaliser le choix des « élites », mais aux élites d'avaliser le choix de leurs peuples. <br /> <br /> Près de cinquante ans de mauvaises habitudes, d'abandon de notre part face aux pouvoirs, laissent penser à ces dirigeants qu'ils pourront passer outre à notre volonté d'une autre Europe, de notre Europe. Un combat s'engage ; un combat pacifique mais qui ne peut qu'être déterminé de notre part. Abandonner maintenant revient à nous livrer pour des décennies aux seules volontés des pouvoirs politiciens et financiers, aux mains « d'élites » qui n'ont que faire de l'avenir de leurs peuples. <br /> <br /> Conscients de la nécessité de nous unir par-delà nos frontières, par-delà nos cultures et notre histoire souvent douloureuse, nous appelons les citoyens européens à nous rejoindre pour former, en étroite union avec toutes les forces, collectifs, associations, individus qui veulent une autre Europe, un mouvement puissant, balayant les lobbies et intérêts privés.
synapse - le bloc-notes
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