Da Vinci Code (Dan Brown)

Le bouquin m'était tombé dans les mains, un peu par hasard, un peu parce qu'on m'avait demandé de le lire. Il tronait depuis quelques semaines sur la fameuse pile que je regarde avant de me jeter dans les transports en commun.

J'avais entendu bien des critiques négatives sur ce roman, mais je me dis que des pages mises à l'index  par le Vatican ne pouvait pas être forcièrement mauvais. Je finis par le prendre, l'air estival aidant.

Tout le monde, ou presque, connait le début de l'histoire. Un homme se fait assassiner au Louvre, et laisse des enigmes pour retrouver une vérité qui terrifie le Vatican.

Ca pourrait être intéressant, mais je n'arrive ni à comprendre l'engouement suscité, ni la crainte inspirée. Certes, les énigmes sont plus complexes que celle de Leblanc dans l'Aiguille creuse, certes ça sent l'érudition à chaque page à en devenir lourd. Mais qu'apprend on réellement ? Je ne vois pas vraiment ce qu'il y a de si nouveau, de si révolutionnaire. Il n'y a pas vraiment de thèse nouvelle et on peut même s'étonner de ne pas voir Béhard, Mitterand ou Jobs dans les membres du Prieuré de Sion (je vous laisse deviner, pour chacun, pourquoi).

Le plus génant est la lenteur de compréhension des héros. Ils ne dorment pas beaucoup mais, tout de même, deux ou trois pages de dialogues pour arriver à une conclusion qu'on a deviné dès le début, avec Brown qui ajoute des détails, des indices, au cas où, de manière grossière.

Là où l'écrivain innove vraiment, à mon avis, est dans le parrallèle entre le temps de l'action et celui de la lecture. La durée de l'action est grosso modo le temps qu'il faut pour lire le pavé. L'adaptation en film ne devrait pas avoir cette qualité.

Comments

[Philippe]

Un googlenaute est arrivé ici en tapant les mots "PS PRIEURE SION MITTERAND". Je n'y avais même pas pensé...